Qui peut envisager une réduction gastrique ?

11.07.2023

Les premières indications de la gravité de l’obésité sont l’IMC (>40) et le tour de taille. Chez l’homme, le tour de taille idéal est de 94 cm ou moins, et chez la femme, de 80 cm ou moins. Les autres personnes pouvant subir ce type d’intervention sont celles qui souffrent de pathologies dont les symptômes sont aggravés par le surpoids, comme le diabète, l’hypertension ou l’apnée du sommeil. Ce n’est que dans des situations exceptionnelles que ces conditions ne doivent pas être remplies.

Consultez votre médecin généraliste ou spécialiste pour discuter de votre surpoids, obtenir des conseils sur les mesures à prendre et être orienté vers un centre de l’obésité si cela s’avère nécessaire. En général, ce centre vous demandera une lettre de recommandation avec vos antécédents, la liste des médicaments que vous prenez et, si possible, les résultats d’une prise de sang. La suite dépendra de vos besoins.

Dans ce centre de l’obésité des spécialistes feront des examens approfondis. Une équipe pluridisciplinaire (diététicien, endocrinologue, chirurgien, psychologue...) définira si vous êtes apte physiquement et mentalement à bénéficier d’une chirurgie bariatrique. Selon votre âge et votre état de santé, vous pouvez vous attendre aux examens suivants : un examen physique général, une évaluation psychologique, une analyse de vos habitudes alimentaires, une prise de sang, une analyse d’urine, un électrocardiogramme, une radiographie des poumons, une échographie du foie, une gastroscopie, des tests cardiaques et/ou pulmonaires et un bilan hormonal.

Quel IMC doit-on avoir pour pouvoir bénéficier d’une réduction gastrique ?

Vous pouvez bénéficier d’une réduction gastrique si votre IMC est supérieur à 40 kg/m². Si vous souffrez d’affections telles que le diabète de type 2, l’apnée du sommeil, l’hypertension artérielle ou si une précédente réduction gastrique n’a pas donné le résultat escompté, vous pouvez subir cette opération si votre IMC est d’au moins 35 kg/m².

Classification en fonction de l’IMC :

  • IMC de 40 kg/m² : obésité sévère ou morbide
  • IMC de 30-39,9 kg/m² : obésité
  • IMC de 25-29,9 kg/m² : surpoids
  • IMC de 18,5-24,9 kg/m² : poids de santé
  • IMC de < 18,5 kg/m² : insuffisance pondérale

Combien coûte une réduction gastrique ?

Il n’existe pas de prix fixe pour une réduction gastrique. Le coût est lié à une série de variables telles que la durée et les frais de séjour à l’hôpital, ainsi que le choix d’une chambre individuelle ou double. Il faut aussi tenir compte des médicaments et du matériel utilisés, des honoraires, des complications éventuelles et des souhaits personnels. En moyenne, un bypass gastrique coûte entre 8 000 et 10 000 euros en chambre individuelle. L’INAMI en rembourse une part considérable. Si vous choisissez une chambre double, il vous restera environ 1 200 euros à verser. Si vous avez des doutes, vous devez garder à l’esprit que l’objectif est d’améliorer votre santé, ce qui réduira vos frais de santé à long terme.

Conseil : consultez votre mutualité et votre prestataire d’assurance hospitalisation avant l’intervention pour savoir quels frais pourront être remboursés.

Quand la mutualité rembourse-t-elle une réduction gastrique ?

La loi belge impose des conditions strictes aux mutualités concernant le remboursement de la réduction gastrique. Si les conditions requises ne sont pas remplies, c’est à vous de prendre en charge tous les frais liés à l’opération, sans intervention de la mutualité.

La mutualité ne peut intervenir que si le patient correspond aux conditions suivantes :

  • Vous êtes adulte (18 ans ou plus).
  • Vous n’avez pas perdu suffisamment de poids après au moins 1 an de régime.
  • Vous êtes en obésité sévère (IMC de 40 kg/m² ou plus).
  • Ou un IMC supérieur ou égal à 35 kg/m² et vous souffrez d’une des pathologies suivantes : diabète de type 2, apnée du sommeil, hypertension résistante à une thérapie, soit une pression artérielle élevée, malgré un traitement d'au moins 1 an avec une prise simultanée de 3 hypotenseurs ou vous avez déjà subi une intervention qui a échoué.
  • Une équipe pluridisciplinaire de spécialistes a étudié votre cas et a approuvé l’opération.
  • Vous êtes prêt à modifier vos habitudes alimentaires et votre mode de vie après l’opération.